21 December 2010

TeamBoreas sur Yakapar










Eh oui, on profite comme on peut des temps de vacances offerts par nos employeurs.
JeanGui et Sophie sont sur la route des Antilles, et me proposent de les rejoindre faire un bout de chemin ensemble.
Youpi.

Journal de bord

Monday 1st of november 2010
Départ de la maison à 5h. La route est tranquille, Lis a apporté du thé, du café, et sans crier gare, nous voilà à l’aeroport, bien trop tot. Le check in est vite expedié, et je me retrouve dans la salle d’embarquement largement à l’heure. Pour une fois …. pas de stresse !!
Dans l’avion, je rencontre un Finlandais, musicien classique qui joue de la trompette avec qui je converse une partie du voyage. Il m’annoncera que l’aterrissage peut etre acrobatique selon la force du vent. De fait, c’est impressionnant d’instabilité et c’est avec soulagement que l’avion se pose.
Bus ou pas bus, la question se pose quelques minutes, mais je n’ai pas envie d’attendre, veux retrouver Maïlys et tout l’équipage de Yakapar. Je saute dans un taxi.
Arrivé à destination (Quinda do Lorte), j’arpente un peu le port, scrute les panes pour y reconnaitre Yakapar et enfin me décide pour une direction. Je retrouve Maïlys et Sarah dans la station wifi où elles sont très occupées avec leur petit ordinateur (nouvelle acquisition de yakapar fraichement arrivée de Paimpol). Quelques minutes plus tard, je suis à bord.
Le welcome est de taille. Je suis extremement bien recu, et, après avoir vidé mon sac de tous les trésors à distribuer, nous attaquons le déjeuner.
Trop sympa cette arrivée !!
Le reste de la journée se passe à bricoler, à m’installer, à diner au resto du port, à rencontrer les bateaux autour de nous.

Tuesday 2nd of november 2010
Réveil super avec Mathilde et Maïlys dormant ensembles dans la couchette double du carré, et Sarah dans la simple. Je ne peux m’empêcher de jouer avec toutes quelques instants plus tard.
En revenant de la douche, une odeur idyllique de café m’accueil. Que demander de plus?
Plus tard dans la journée, nous partons “en ville”, visiter le musee des baleines (malheureusement fermé depuis 2 ans), se promener. Tous, nous nous entassons dans un bus presque vide dont le chauffeur est aussi aimable qu’une porte de prison. Une pause dans un café près du chantier naval truffé de baleiniers à terre pour cause de retraite. Le retour au bateau se fait sans Sophie, restée à la poste pour envoyer les cours du CNED des filles. Maïlys est triste, ou en tout cas pas en forme.
Le soir, nous mangeons au resto au bout du quai, dans lequel nous verrons, à la tele (chaine locale), DesTopNews No ? (Route du Rhum virtuelle). Quelle drôle de coïncidence quand même !!

Wednesday 3rd of November 2010
Reveil plus calme que la veille, plus tardif aussi, bien que les préparatifs de départ de Mathilde et Maïlys soient la priorité des activités de la matinée.
Une voiture a été louée pour accompagner ces dames à l’aéroport et ensuite faire l’avitaillement pour …. 45 jours. En effet, il n’est pas garanti de trouver tout le necessaire au Cap Vert.
Larmes biensûr en quittant les filles, l’instant est difficile. Mathilde est installée dans un fauteuil roulant tandis que Maïlys porte les sacs.
Une fois les filles disparues, JG et moi nous dirigeons vers le SA (super marché du coin). Pas moins de 4 caddies seront utilisés, et nous sommes un peu effarés d’avoir à tout rentrer dans la voiture. Les vendeurs et vendeuses sont très complaisants, ce qui agremente beaucoup ces instants pas toujours très droles.
De retour au bateau, tout le monde s’y met et nous couvrons le pont de victuailles de toutes sortes, d’eau, de lait, etc …
Il est un peu tard, et la décision d’appareiller est reportée au lendemain. On préfère passer une bonne nuit plutôt que de partir à la nuit tombée. Sage décision !!!
Nous en profitons pour inviter à diner des bretons super sympas qui naviguent à 2 sur un splendide sloop de 14metres. Après le diner, nous allons visiter leur bateau, gouter un petit rhum très bon confirmeront Sophie et JG. Les filles restées à bord de Yakapar s’inquiètent tout de même et viennent aux nouvelles.

Thursday 4th of November 2010
Le réveil me surprend. Je suis de retour de la douche à 8h10 et tjrs pas âme qui vive dans le bateau super calme. Sarah dormant dans le carré (elle m’a laissé sa cabine), je m’efforce de ne pas faire le moindre bruit. Je me jette sur mon pc et papotte avec ceux/celles qui sont en ligne.
C’est à 10h (voyez vous cà) que JG emmerge
La journée se passe à bord pour les uns, à terre pour d’autres.
Nous invitons nos voisins de pontons, des Sètois, à diner. Philippe et Nathalie sont des escaladeurs, des bricoleurs, des musiciens. Ils ont un bateau en acier de 14 mètres, qu’ils ont fini, aménagé eux-mêmes. Leur but « était » la Patagonie. Mais des changements de programme étaient à prévoir.
Une soirée sympa encore, riche en découvertes informatiques, un bon diner, délicatement arrosée d’un bon rouge de leur bord.


Friday 5th of November 2010
De nouveau, le réveil se passe tranquillement, pas très tôt. Mais la journée va être à retournement.
Nous avons « dit au revoir » à tous ou presque, il ne nous reste plus qu’à compléter le plein de gazoil. Une 60aines de litres seulement.
N’ayant pas mes lunettes, je demande machinalement à JG où se trouve l’entrée du réservoir, et lui très vite me répond : « là » . Immédiatement j’enlève le bouchon, et avec son aide, verse les bidons avec l’entonnoir. Une fois terminée, les bidons sur le quai, mes lunettes sur le nez, je m’apercois avec stupeur que nous nous sommes trompés. Je me retourne vers JG et l’interpelle : « JEAN-GUI !!! » en une fraction de seconde, il réalise et se frappe la tête. Quelle bande de cons nous faisons !!!
Branlebas de combat, nous commençons le pompage des 150litres d’eau/gazoil. Les assistants du port sont mis à contribution. Ils sont adorables et nous aident avec du materiel, des idées. Vraiment un sacré service.
Nous demontons le reservoir en inox en question et le nettoyons le mieux possible. La tuyauterie est aussi lessivée. En fin de journée, le tout est remonté, le plein d’eau fait. Nous sommes de nouveau prêt.

Saturday 6th of November 2010
Réveil matinal pour JG. Je suis surpris de le voir debout sur le pont avant 8h à mon retour de la douche.
L’intention est bien de partir …. Tôt.
Les préparatifs vont bon train. Il faut ranger le tuyaux d’eau, la rallonge électrique, les multiples aussières, enlever la protection du genoa, etc, …
Les voisins se lèvent et sont presque surpris de nous voir affairés de si bonne heure. Petits signes gentils, des «saluts» et des “à bientôt” fusent.
À 8h15, le moteur est en route, JG est invite à récupérer des morceaux de dorade fraichement pêchés la veille par notre voisin Sètois (un autre) et 5mn après, nous quittons notre place.
Sophie vient d’émerger et nous sortons du port tout doucement, contents d’enfin continuer le voyage.
Très vite la GV monte. Il y a 15 nds de NNE, des vagues croisées pas trop confortable et Sophie sort sa tête du carré en annoncant beaucoup d’eau dans les fonds. Ah mince! Consternation, le réservoir fraichement ré-installé hier est percé et ce sont 150 litres d’eau qui se répandent allègrement dans les fonds.
Nous avancons sous grand-voile seule pendant que JG active la pompe de cale, la nettoie, recommence.
Facheux cette histoire. Il manquera donc le plus gros réservoir du bord pour ……… quelques semaines, sinon jusqu’au Cap Vert au moins.
On prépare le petit spi et c’est à 7,5nds de moyenne que nous attaquons un succulant thon cru à la Tahitienne, recette formidable que Sophie a réussit de main de maitre.
Le pilote a du mal à suivre le mouvement et c’est donc à la barre que la journée se passe la plupart du temps. Les alizés sont agréables mais il ne fait pas trop chaud, bien que le soleil soit éclatant. On supporte tout de meme d’être sans tshirt pendant quelques heures.
Sarah est intarissable et raconte des histoires sans arrêt. Margot est dans sa cabine, Sophie sur la plage avant à lire, rejointe plus tard dans l’apres-midi par Sarah qui va chanter avec les vagues.
JG a fait la vaisselle, et moi une sieste de quelques 45min. Pas belle la vie ?

Sunday the 7th of November 2010
moyenne ces dernières 24h= 5,4nds (130 milles)
Quart : Sophie 21h-minuit, JG minuit-4h, Xa 4h-8h30
Après une nuit agitée sans trop de vent, la moyenne chute, et le sommeil manque à chacun.
Seulement 130milles. Hmmm !!
Sophie avait le 1er quart de 21h à minuit, JG prenait alors le-sien jusqu’à …. 3h mais poursuivait son film de Moitessier fraichement recu à Madère jusqu’à 4h passée alors que j’etais sur le pont déjà depuis 3h30.
Pas de chance pour Sophie, elle subissait une renverse du vent de NE à NW sans crier gare, forcant JG à se lever pour empanner la GV à contre après une petite marche-arrière. Flic foc le reste du temps jusqu'à ce que nous empannions de nouveau vers 4h.
Au petit matin, vers 5h, le vent se relève et nous accélérons de nouveau. Le lever du soleil est magique. Il est 7h30 et je n’en loupe pas une miette. À 8h30, JG se lève enfin me permettant de me précipiter dans ma banette, exténué. Il est vrai qu’on dort très mal tant ca remue. Nous sommes la plupart du temps vent arriere ou au grand largue avec des vagues peu ordonnées nous faisant valdinguer en permanence.
A 10h30, une odeur de pain grillée me réveille. Je ne résiste pas 2min et me précipite sur le pont partager ce super petit-dej avec tout le monde.
Une fois englouti les céréales, le pain grillé et j’en passe, JG et moi préparons le spi. Après quoi, c’est la douche sur la plage l’arrière. Sophie en premier puis JG. J’apprends la methode, sécurisante, facile, agréable.
Un bout en travers du tableau arrière, un seau et la douchette pour rincer avec 4 gouttes et pas une de plus. Un coup de serviette vite fait, et le soleil s’occupe du reste. Idyllique, je vous assure !!

Monday, the 8th of November 2010
moyenne ces dernières 24h= 7,1nds (170 milles)
Quart : Sophie 21h-minuit, Xa minuit-4h, JG 4h-8h30
La nuit a été plus tranquille, nous avons été plus rapide et croisé quelques gros bateaux (3).
Avant la nuit complète, nous affalons le spi et déroulons un peu de genoa. La vitesse chute très peu. Sophie peut prendre son quart tranquillement. Elle le passe dehors, à écrire son journal. Sophie n’est encore pas trop à l’aise à bord et surtout pendant ses quarts … solo. Pas question pour elle d’être à l’intérieur, non pas pour le mal de mer, mais par inquietude …. des fois que.
À minuit, c’est mon tour. Le vent est frais, et il me faut un pull et une veste. Pas drôle.
Nous avons les Canaries dans notre Est ainsi que 2 bateaux, en route de collision. Le premier, un énorme ferry se déroute et passe derrière, l’autre, un chalutier ou baleinier, accèlere et passe devant, très près.
Pendant 3 heures, je suis sur le pont, à barrer, surveiller ces 2 bateaux, ne pouvant m’eloigner trop du pont vue notre proximité.
Un peu après 4h, JG me remplace pour un quart tranquille bien que le vent passé du NNE au SSE et retour imposant des reglages frequents.


Tuesday, the 9th of November 2010
moyenne ces dernières 24h= 6,3nds (152 milles)
Quart : Sophie 21h-minuit, JG minuit-4h, Xa 4h-8h30
Nuit carrément dure avec bcp de vent et des vagues completement impossibles pour le pilote qui donne tout ce qu’il peut. Sophie ne dort pas ou presque. Elle saute dans son poste avant toutes les 2 vagues et ne ferme pratiquement pas l’œil, arqueboutée à son matelas. Margot et Sarah ont aussi du mal. De mon coté, j’ecrase 6 heures durant, presque non-stop.

Wednesday, the 10th of November 2010
moyenne ces dernières 24h= 6,5nds (156milles)
Quart : Sophie 21h-minuit, Xa minuit-4h, JG 4h-8h30
Vu 1 cargo cette nuit. Sophie cumule les rencontres. Sinon, le vent est fort, la mer un peu dure et pas confortable. Le pilote sautera une première fois. JG decide de dormir dans le carré pour laisser plus de place à Sophie qui dort desesperement très mal.
A minuit, je déroule un peu plus de genoa. Yakapar va vite, au cap, sous pilote. Pas besoin de s’occuper de quoi que ce soit. Ah si, le pilote saute une nouvelle fois. L’instant d’après, c’est une grosse vague qui claque juste à coté de la descente et innonde le cockpit. Le hublot des filles etant ouvert, elles se réveillent instantanément …. Humide,…. trempées disent-elles. Hmm !
La journée se passe tranquillement : douche, vaisselle, repas, et puis, vers 16h, la tuile. Le pilote ne repond plus. Consternation ! JG se met à la barre avec son livre (millenium) et ne se préoccupe pas plus que ca du probleme.
La perspective de devoir barrer le reste du temps ne nous enchante pas ni les uns ni les autres. Je parle, en parle, discutte, reflechis tout haut. Mais la solution est loin d’être trouvée. Et puis chacun s’y met. Sophie lit le manuel, JG regarde et teste les differents appareils connectés au pilot. Et moi ? Je barre, tout en m’informant. Perplexes, nous tatonnons, sans avancer autrement qu’en n’étant pas maitre de la situation.
Nous sommes trop gâtés. Jamais personne n’est mort de devoir barrer pendant ses heures de quart.
Et puis euréka, le verin hydraulique est déconnecté, devissé. Qu’à cela ne tienne, JG le remet en place et ouf, le pilote remarche, mieux que neuf.



Thursday, the 11th of November 2010
moyenne ces dernières 24h= 6,3nds (152 milles)
Quart : Sophie 21h-minuit, JG minuit-5h, Xa 5h-???
Nuit mouvementée encore. Une fin de clair de lune accompagne Sophie dans son quart et à 23h15 un grain s’approche et nous tombe dessus. Le vent tourne dans tous les sens, le genoa prend à contre, Sophie en perd son latin. Après quelques minutes d’ecoute, je me lève pour l’aider. La pauvre a froid et devant la pluie qui commence à tomber, Sophie descent s’habiller. Pendant 30min, le grain nous “tournera autour” et à minuit, je peux regagner ma banette.
À 2h, rebelote, mais là JG gère tranquillement, et je peux me rendormir. La fin de son quart se passe sans encombres et il ne me reveille qu’à 5h (merci d’aillieurs).
Nous sommes toujours vent de travers, tout dessus, et le quart s’annonce paisible.
Pas tout à fait. Les nuages changent la direction du vent et il faut régler en permanence. Pas trop quand meme, Margot a suffisement de mal à dormir, et le bruit assourdissant des winchs au-dessus de sa tête n’aide pas. Sarah dort dans le carré cette fois (les pauvres soeurs ont du mal à laisser de la place à l’autre).
À 7h30, un gros nuage noir s’approche et s’annonce très humide. Rapidement, je lave 2 culottes à l’eau de mer, la pluie se chargera du rincage. Ciré à porté de main, écoutilles bouclées, l’attente n’est pas longue. Il faut réduire le genoa et profiter de cet instant genial : pluie, vent, aube, voile, traversée. Tout y est.
Quelques minutes plus tard, le vent revient et le génoa est déroulé de nouveau. Personne n’a été réveillé.
A 9h JG emerge pendant que je roule le genoa encore une fois. Quelques instants plus tard Sophie se lève et nous pouvons enfin gouter le pain fraichement cuit hier soir. Un vrai régal !!!
La chaleur est intense. Il fait 27deg à 10h, ca promet ! Par contre, le vent est là, inlassable, d’Est, soufflant entre 10 et 20nds nous permettant de modifier les réglages et donc nous occuper.
Sophie prépare de la pate à crêpe. Hmmm, un regal ce bord !!!

Friday, the 12th of November 2010
moyenne ces dernières 24h= 6nds (143 milles)
Quart : Sophie 21h-minuit, Xa minuit-4h45, JG 4h45-
Sophie n’aura pas grand chose à faire pendant son quart. Seul un cargo viendra occuper l’horizon.
A minuit, elle est prête à s’écrouler de fatigue. La mer est capricieuse, le vent de travers assez fort : je reduis le genoa pour calmer les embardées et temporiser les sauts incessants peu propices à une bonne nuit de sommeil pour les occupants de la cabine avant. Les réglages sont presque permanents ayant du mal à trouver le bon compromis. Mais tout de même, je m’occupe grâce aux nombreux films embarqués
Je finis Dirty Dancing 2) et m’offre un comique francais, Le Siffleur.
JG aura par contre un quart très calme pendant lequel il pourra lire tranquillement une bonne partie de son 3eme tome de Millenium.
Pendant la journée, rien d’autres à faire que de lire, bosser pour le CNED (les filles), dormer et manger. Il fait chaud, le vent n’est plus très vigoureux, mais nous restons avec 2 ris dans la grand-voile pour ne pas aller trop vite, préférant arriver de jour (il nous reste une 20aines d’heures avant l’arrivée à Mindelo).
Enfin des poissons volants, et surtout 2 dauphins tachetés nous accompagnent quelques instants. Enfin la faune se montre. Il est vrai que depuis notre depart de Madère, nous n’avons vu que quelques oiseaux de mers


Saturday 13th of November 2010
moyenne ces dernières 27h= 5nds (137 milles)
Quart : Sophie 21h-2h, JG 2h-4h45, XA 4h45-
Arrivée 10h à Mindelo (Sao Vincente), notre 1ère destination au Cap Vert.
La nuit se passe encore très agitée. Difficile de dormir, de se déplacer, mais nous arrivons, donc le moral est bon. Le quart de Sophie se passe sans encombre si bien qu’elle fait durer le plaisir jusqu’à 2h du matin. JG lui, ne fait rien d’autre que de lire. A mon reveil, la cote est en vue, à une dizaine de miles dans notre sud.
Nous avancons très lentement, sans beaucoup de vent, mais l’idée étant d’arriver de jour, nous ne cherchons pas à accélerer.
Une bascule nous cueille et le vent monte. Genoa déroulé complètement, puis roulé de nouveau, toujours dans un souci de timing, voulant impérativement voir l’approche, la cote, le port.
À 5 milles du port, nous apercevons un autre volier dans notre E navigant parallelement à notre route, avec qui nous entrerons dans le port en même temps. Des Brésiliens
La marina étant tenue par des allemands, les prix s’en ressentent, mais tout est prévu, tout est planifié. L’ambiance y est super, quelques autres bateaux sont là, se préparant à traverser vers les Antilles. Beaucoup de brésiliens, des francais biensur, des anglais, des allemands et même des suisses.
Le plan est maintenant de ranger/nettoyer le bateau et ensuite d’aller manger en ville, visiter la ville, le coin. Evidement, il faudra trouver une station WIFI pour prendre contact avec le monde. La marina offre ce service, donc pas de probleme.
Pour la suite, ce sera la visite des iles du Cap Vert. Ayant plus de 10jours, nous aurons largement le temps de naviguer, nous promener.

Sunday the 14th of November 2010
Mindelo: decouvertes, visites et courses.
Rencontre avec des francais qui partent aussi aux antilles. Un couple et 2 enfants (Macéoet Lola) qui suivent les cours du CNED comme Margot et Sarah.
Diner à terre tous ensemble dans une pizzeria, cad avec la famille de ‘Loma’ (Sebastien, Laurence, Macéo et Lola) ainsi que Gui de `Tipunch2’, navigateur solitaire en partance pour la Guadeloupe. Gui est un officier de marine en retraite, drôle, toujours très militaire mais qui ne se prend pas au sérieux. Sa vie est interessante, son humour absolument super. De plus, il ne met pas à coté, non. On a bien rigolé.

Monday, the 15th of November 2010


Tuesday, the 16th of November 2010

Wednesday, the 17th of November 2010



Thursday, the 18th of November 2010
Grands adieux de Loma et Tipunch2. Ils partent pour Brava, une ile dans le sud, leur dernière étape avant le grand saut. Ils ont décidé de ne plus se quitter jusqu’aux Antilles. Guy nous appelle à la VHF, ayant bloqué son ancre. JG et moi-même venons à sa rescousse.
Départ de notre mouillage vers 15h. Moteur pour commencer, puis une fois l’ile parée, nous nous retrouvons dans le canal, avec peu de vent, mais assez pour nous faire avancer sans moteur. Bonne pioche, nous sommes sur la route, un petit peu débridés.
Tarafal (Sao Nicolao) Arrivée à 23h30 dans un mouillage calme, plein de bateaux, où il faut chercher une place pour éviter sans risque si le vent venait à tourner.
Rapidement, on se couche et on roule d’ailleurs pas mal, mais la fatigue est là, et tout le monde s’endort très vite.

Friday, the 19th of November 2010
Réveil maussade pour JG. Mal de tête, mal au cœur, bref, manque de vitesse qui durera toute la journée.
CNED pour les filles avec Sophie, farniente pour moi qui me prélasse sur le pont avec mon livre.
Des allemands et des Hollandais quelques francais et un bateau Estonien, très particulier, ressemblant beaucoup à celui de Christophe Colomb, en plus petit.
Un Gin Fizz hollandais attire notre attention. Il semble qu’une jeune fille soit seule à bord. Il faudra en avoir le cœur net (www.LauraDekker.nl)
Le soir, diner sur le pont et dodo assez tot.

Saturday 20th of November 2010
Cette fois, c’est Sophie qui a mal à la tête. Quand même, la décision est prise et l’équipage se prépare à une grande promenade sur l’ile. A 10h, le zodiac est complet et nous faisons route vers la plage/port. Restant à terre ou/et au bateau je m’occupe d’abord des enfants, gardiens, qui se bousculent pour « garder » notre annexe. L’operation est difficile car ils sont nombreux et il n’est pas facile de choisir qui va être le surveillant. Finalement, tout le monde sera recompensé, en tout cas celui ou ceux qui seront là à mon retour du village.
En repartant, le moteur cale au bout de 30metres et c’est à la rame que je continue mon chemin. Je rencontre un autre zodiac qui vient à ma rencontre. Un norvegien qui vient d’arriver au mouiillage sur un splendide swan 57 (Deepblue). Il m’invite à bord un peu plus tard et nous bavardons allegrement de leur périple, du notre, des miens de l’époque de Gemoxa et Kaïmiloa.
Je retourne à terre un peu plus tard, à la rame encore, le moteur ne voulant pas démarrer (il y a un robinet d’arriver d’essence dont je ne soupconnais pas l’existence, eh oui !!).
Internet pendant 2 heures, je jacasse avec quelques amis, charge quelques photos et finalement rentre au bateau non sans avoir « arrosé » les jeunes locaux pour les remercier d’avoir si vaillament gardé le zodiac.
La faim me tenaille, la famille ne rentre toujours pas, il est 18h, bref, je me fais quelques œufs sur le plat.
Enfin la VHF crepite et JG annonce le retour imminent de tous. Il me parle de l’arrivée d’essence et le moteur démarre sans se faire prier. Tous sont extenués d’avoir marché comme des forcats dans la montagne, au soleil sans rien à manger, mais aucun ne se plaint. Leur journée a été superbe, enrichissante. Ils ont rencontrés un prête franciscain qui parle toutes les langues, qui leur a expliqué multiples facettes de l’ile, de la vie dans les terres.
Sunday the 21th of November 2010
Réveil échelonné de 7h à presque 10h. Les norvégiens sont déjà à l’horizon, les suisses (rencontrés la veille en ballade)et leur catamaran sont sur le départ, le bateau pirate relève son ancre à l’ancienne (guideau à double manivelles) et met le cap sur Mindelo. Je prends mon café, mon livre et m’installe dans le cockpit comme tellement souvent maintenant. Petit dèj pris, 4 jeunes noirs s’approchent en barque ainsi que 4 autres à la nage sur des engins flottant bizarres. L’objet de leur visite est simple : ils veulent quelque chose biensur. Ils recupèrent un masque inutilisable et sont ravis enchantés. Un peu plus tard, Sophie, JG et moi-meme quittons le bateau en zodiac pour une operation internet. À peine dans le café, Sophie et moi revenons au bateau récupérer nos ordis persos puisque les ceux fournis ne sont pas equipés de skype.
Pendant nore absence, les locaux de tout à l’heure ont approché Yakapar pour «visiter» le bateau. Inutile de dire que Margot et Sarah ont eu une belle peur, mais aussi un peu flattée pour l’ainée qui se sentait «draguée» par tous ces petits jeunes.
Vers 15h, nous quittons notre mouillage pour nous rapprocher de notre destination finale en contournant l’ile. La ballade, à la voile, est somptueuse tant les couleurs sont belles. Le coucher de soleil est féérique, nous mitraillons ce que nous pouvons. Il fait un plus frais que d’habitude, mais loin encore des températures imposant un pull, voir des manches longues.
À 19h30 nous mouillons dans une crique toute sombre biensur, où plusieurs autres bateaux se trouvent déjà. Les rochers sont tout prêt, mais nous comptons sur un vent stable pour la nuit et sommes tranquilles même si la nuit sera agitée pour JG et moi. Sans raison, juste peu dormi ni l’un ni l’autre.

Monday, the 22th of November 2010
Réveil à 8heures pour le gros des troupes alors que je suis sur le pont déjà depuis belle lurette, dans l’espoir de finir mon livre avant la fin de mon séjour à bord.
Après le petitdèj, promenade à terre pour JG pendant que les filles «sont à l’école». Il y perdra l’ancre improvisée. Plus tard, ce sera la visite d’une voisine, Sandrine, une francaise de 25 ans ( ???) navigant seule pendant 2 ans. Un peu plus tard, ce sera la planche à voile qui touchera l’eau. JG et moi-même nous essayons à ce petit jeu très délicat vue l’instabilité de ce type de planche et les risées peu prévisibles. JG s’en sort très bien tout de même, alors que je patauge plus souvent qu’à mon tour.
Après le déjeuner, nous quittons le bateau et allons visiter le village que JG avait trouvé très pauvre.
En effet, c’est un contraste détonnant avec tout ce que nous avons vu jusqu’à présent de notre vie entière.
La description est délicate, néanmoins, les gens y semblent contents, ils rient, ils courent, ils profitent de ce qu’ils ont. Ils veulent nous aider, nous sommes évidement l’attraction du jour il semble. Nous sommes invités dans l’école, pendant la classe. Une seule pièce, quelques 30 enfants en uniforme, écoutant religieusement leur maitre dans une chaleur plus qu’etouffante. Dehors, les animaux sont tous en libertés, se promènent dans tous les sens ou sont allongés à l’ombre, partout.
On y rencontre ce fameux père fransciscain rencontré quelques jours avant dans la montagne. Quelle coïncidence ! Sa chapelle est toute petite et il somnne les cloches pour rameuter tout son monde pour l’office de 16heures. On quittant le village, on rencontre la 2ème plus importante personne du coin, un francais navigateur qui, avec l’aide d’une association, se rend chaque année pendant quelques mois dans ce village pour y apoorter un savoir-faire, une épaule, un soutien, une aide humanitaire. Il parle le creole-portugais biensur, est connu de tous dans le village, et respecté comme il se doit.
On continue notre promenade dans la petite forêt attenante à la plage du fond de la crique.
Enfin vers 19h, nous levons notre ancre. Sophie a fini son dessin, il fait nuit déjà biensur et nous partons pour SAL, lieu de changement d’équipage, de notre départ en avion. Il y a un peu plus de 60miles, autant prévoir un bon pied de pilote pour ne pas risquer de rater quoi que ce soit.
Moteur pendant 2 bonnes heures puis enfin à la voile. Sophie n’est pas trop « chaude » pour faire un quart, et donc JG et moi nous en chargeons. Je commence un peu avant 21h tandisque JG pendra le suivant, un peu apres 1heure. Nous sommes sous-toilés, mais JG préfère ne pas giter, ne pas forcer. Nous sommes donc sous solent et grand-voile haute, pas très véloce. À 23h, je n’y tiens plus et passe au genoa en grand. Nous sommes au près, on accélère biensur, et le vent commence à refuser, puis mollit de nouveau. Grrr …

Tuesday, the 23th of November 2010
À 2 heures, JG n’y tiens plus et démarre le moteur. Probablement une sage décision puisque je lui ai laissé le bateau avec une vitesse de 3 nds à 45 degrés de la route. Tant mieux, au moins on va dormir comme des sonneurs. Un très bon somnifère ce bruit régulier.
A 6h30, je me lève. JG dors à moitié dans le cockpit. Il a l’air completement absent, et ne dit pas non quand je lui propose d’aller dormir. Il nous reste au moins 2, voir 3 heures de mer.
À 6 miles du but le vent revient, adonne même et je renvois le solent, puis coupe le moteur en voyanbt JG emmerger de sa banette. Sophie est déjà sur le pont, nous mangeons un demi petit dej.
A 10h, nous mouillons à SAL. Une baie super si il n’y avait pas ces enormes cuves SHELL puantes et plastronantes. Des 10aines de bateaux sont là, au mouillage, et le village ou ville est tout sauf ce à quoi on peut s’attendre vue la proximité de l’aeroport internationnal, le seul au Cap Vert.
Une fois le taud mis en place, nous partons en excursion (lire : à la recherche d’un café internet) tous ensemble. On en profite pour voir unb peu autour de nous, rencontrer un commercant local qui nous aide tout de suite à trouver notre chemin. Encore une fois, des gens adorables, souriants, pas gênants du tout. Un régal ce pays

Wednesday, the 24th of November 2010
Réveil tôt pour tout le monde. Il est 7h30 heures et le branlebas est sonné. Tout le monde ne se lève pas à la même vitesse, mais tout de même, l’effort est fait pour ne pas rater le taxi à 9h30.
Dernier bain/douche, petit déjeuner copieux, dernières vérifications pour voir que rien n’a été oublié et c’est un premier voyage en annexe avec JG et moi emportant les sacs de voyage de chacun.
Biensûr tout le monde est du voyage. On retrouve un commercant si complaisant la veille qui nous avait montré tout ce que nous devions savoir et découvrir, qui nous avait trouvé le petit resto dans lequel nous avons diné hier. Avec sa femme, il souhaite que ses enfants (adorables) soient scolarisés en europe et donc me donne son adresse email. Sait on jamais.
nous nous retrouvons dans le taxi en route pour l'aeroport.
JG constate que son appareil photo est endomagé.
Dur dur pour la suite du voyage. Pas content du tout le capitaine !!!

Après une attente interminable, nous nous envolons enfin. Nous sommes tous les 3 au premier rang, presque dans les pieds des pilotes.
Une surprise de taille nous attend à l'heure du déjeuner. Eh oui, un énorme repas nous est proposé. Les filles (et moi donc) n'en reviennent pas, se rappelant que le billet d'avion stipulait bien clairement qu'il n'y aurait rien d'offert à bord. Sarah a eu trop, Margot s'est régalée mais en a laissé, et moi, eh bien, je n'ai pas demandé de rab ....
À l'arrivée, le sac de Margot s'était perdu à Madrid, mais la compagnie a fait le necessaire puisque j'apprenais le lendemain que le baggage avait été livré. Ouf.
Marion et sa fille étaient là à l'aeroport, et gentillement a bien voulu m'emmener à la gare de Bruxelles. Sympa.
Le lendemain à midi, j'étais enfin de retour dans mes pénates.